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MA VISION DE L'ART :
UN ENTRETIEN AVEC ANNEJEU

Moi

Partout dans mon travail, j’utilise la récolte : que ce soit les journaux, les images, les objets, les plantes pour les transformer et recréer mon univers.

 

Je réinterprète et redonne un sens, j’efface, je biffe, je masque, je crée le doute pour inventer autre chose. C’est là le sens de toute cette recherche.


Je suis une chasseuse cueilleuse.

« Au printemps Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l’odeur des absinthes, la mer cuirassée d’argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierre.
A certaines heures, la campagne est noire de soleil. Les yeux tentent vainement de saisir autre choses que des gouttes de lumière et de couleurs qui tremblent au bord des cils. L'odeur volumineuse des plantes aromatiques racle la gorge et suffoque dans la chaleur énorme. A peine, au fond du paysage, puis-je voir la masse noire de Chenon qui prend racine dans les collines autour du village, et qui s’ébranle d’un rythme sur et pesant pour aller s’accroupir dans la mer. »

 

Noce à Tipasa

Albert Camus

inspiration

INSPIRATION

Mon atelier au coeur de Paris

Artiste plasticienne, je vis et travaille à paris.

 
A 52 ans, je suis victime d'un AVC et je dois alors réapprendre entièrement à parler. 

Après une longue bataille de 2 ans, je réalise que c’est une chance pour moi, un nouvel essor.


Mes nombreux séjours à l'hôpital sont l'occasion pour moi de m'inspirer des scanners médicaux colorées. S'exprimer artistiquement n’est plus une simple passion, cela devient une vraie nécessité, une obsession, un besoin. Mon œuvre devient beaucoup plus colorée. Ce sont des vagues, des jets d’énergie, qui nous éclaboussent.
 

C’est aussi une force de la nature que je cherche à retrouver par l’implication de mon corps et de mes gestes, presque une danse, une transe. Il s'agit de la naissance d'un nouveau langage magique auquel j'accède grâce au bouleversement de mon cerveau . C'est un trou béant ou une pêche dont je porterai toujours la cicatrice, mais elle est aussi une trace fière   Le réveil m'étonne toujours car je ne sais pas ce qu'ont pu produire mes mains, je suis comme étrangère au processus de création.

On trouve toujours des éléments figuratifs dans mes toiles, que ce soit un cœur qui bat et apporte le sang qui coule (l’eau de la vie), ou des pattes , et aussi des références au paysage par l’intermédiaires de cartographies aériennes.

 

Il y a aussi dans mon travail une ligne de vie très importante que les aborigènes appellent les chemins de rêve, espace immatériel à la fois passé, présent et futur. C'est un chemin qui porte mon optimisme de la vie, une rivière qui nourrit ma toile.

 

« L'œuvre n’est pas un outil de magie, elle est magie elle-même." Gisueppe Penone

 

J'expose depuis 2016, mais la Galerie Rosenberg m'offre la possibilité de faire mon premier solo show en sept 2022 où je présente mes paysages organiques.

Je peux ainsi dévoiler mes nombreuses toiles de très grands formats, mes miniatures feutrées (broderies sur papier, formes contemporaines de mon corps), mon filet, mon herbier poétique qui présente mes rencontres avec la nature.

Paysages

PAYSAGES
ORGANIQUES

Je veux qu’on sente la force dans mes œuvres, j’effectue ma transhumance guidée par les pas de Louise Bourgeois. Le temps d’un arbre et le mien sont différents, deux échelles qui se touchent.
 

Tout ce que la nature fait, me fait.
 

Mes trajets quotidiens nourrissent mon travail, je suis une chasseuse cueilleuse. Je ramasse, j’accumule, je touche le paysage. Le vent, l’érosion, l’éclosion sont le point de départ. Je cherche à retrouver cette force de la nature par l’implication des gestes et de mon corps tout entier. Aussi mes toiles débordent de couleur, d’étincelles, d’énergie, de vitesse Elles sont frénésie et impatience.
 

Au départ de ma création il y a la préparation du support qui me plonge dans une sorte de danse magique, presque une transe.

L’acrylique en vagues, comme un besoin de prendre source, ou encore des cartographies aériennes que je découvre avec étonnement ; je donne libre cours à ma main.

Ce sont des chemins de rêve ; c’est ainsi que les aborigènes les appellent :  un espace immatériel à la fois passé, présent et futur.

Après mon AVC, je les vois plutôt comme des chemins de vie tournés vers l’avenir, je les appelle lignes de vie. Elles coulent tel le sang de mes veines ; elles sont l’eau, fluide.
 

Dans mon travail, il y a toujours une référence au corps, les cellules, les neurones qui explosent et donnent naissance à un nouvel essor de couleur.
 

Le pastel que j’applique, soit en lignes, soit en touches, souligne le passage entre ces deux mots : paysages organiques 

JUILLET 2022

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